Le retour des oiseaux de Marie-Hélène

Et si vous souhaitez mieux connaître la créatrice, voici un entretien réalisé par "Bijoux Magazine"

Bonjour Marie-Hélène Spitzer, pouvez-vous nous parler de vos débuts en tant que créatrice ?

- J’ai fais une école d’art, plus précisement une école d’architecture d’interieur. Une fois mon diplôme en poche, je me suis rendue compte que je n’aimais pas réellement ça. J’ai donc commencé à travailler en tant qu’assistante créatrice pour une marque de bijoux fantaisie/ luxe, et j’y suis finalement restée 8 ans. J’ai décidé de quitter mon travail il y a 3 ans, pour pouvoir monter ma propre affaire.

Pourquoi cette envie soudaine de vouloir créer sa propre marque de bijoux ?

- Pour moi, il arrive un moment où on a plus envie de créer pour les autres. On préfère montrer sa propre personnalité et être soit même. Quand on crée pour une autre marque, on crée pour une image, pour une clientèle particulière. D’ailleurs, la clientèle que j’ai aujourd’hui ne correspond pas du tout à la clientèle de la marque pour laquelle je travaillais.

Pouvez-vous nous décrire votre clientèle?

- Je pense que mes créations touchent avant tout les femmes entre 20 et 40 ans, essentiellement parisiennes, qui aiment bien la mode et l’artisanat. J’ai une clientèle complètement différente de celle de Zalie Smagghe, avec qui je partage ma boutique. Même si nos styles ne sont pas très eloignés l’un de l’autre, bizarrement nous n’attirons pas la même clientèle.

Pourquoi avoir choisi le nom « LA2L » pour votre marque?

- Parce-que je suis un ange, tout simplement! Visuellement je voulais quelque chose de très court mais très parlant. Et puis, ma mère m’appelle son « petit ange », donc ça a contribué à ce choix.

Pouvez- vous nous parler de vos collections?

- Chaque collection porte un prénom, généralement celui d’une fille. Chaque prénom représente une histoire, puisque’ils correspondent à mes amis, des connaissances, des gens que j’aime… Tous mes bijoux sont liés à une émotion, à un souvenir, mais aussi à une personne. L’idée est que toutes les collections ont une histoire, d’ailleurs il y en aura une cet été qui s’appellera « Zalie ». On y retrouvera beaucoup le motif du papillon, et les couleurs dominantes seront le bleu et le rose parce-que c’est comme ça que je vois Zalie.

Y a t-il un symbole que l’on retrouve dans chaque collection ?

- Non pas vraiment. J’aime beaucoup l’art nouveau, l’art- déco, ce qui je pense, se ressent dans mes bijoux. A côté de ça, je fais beaucoup d’expositions, je m’intéresse à la mode et c’est, je pense, ce qui m’inspire le plus. Par contre, je ne regarde jamais les bijoux des autres, je connais très peux de créateurs/créatrices, sauf ceux que je rencontre régulièrement sur les salons. Pour la plupart, je ne vais jamais voir leurs sites. Ce n’est pas que les bijoux des autres ne n’intéressent pas, c’est que je ne veux pas être influencée. Je pense qu’il y a des créatrices vraiment extraordinaires, et si je vois un bijou que j’adore, je me dis qu’ inconsciement en créant les miens je vais le reproduire.

Comment se fait le choix des couleurs et des matériaux dans vos créations?

- Je fais tout à la main. Je soude, j’émaille, j’accroche à la dorure… je fais pratiquement tout de A à Z. Pour le choix des couleurs et des matériaux, on en revient à la rencontre des gens et aux histoires. Parfois, tout simplement, dès qu’une matière me plaît je vais faire des tests avec. En ce qui concerne les couleurs, il y en a qui vont m’inspirer plus que d’autres, et comme je l’ai dis auparavant, la mode m’inspire énormement. J’ai la chance de pouvoir assister à certains défilés, ce qui me permet d’observer les nouvelles tendances et de préparer mes futures collections en fonction des couleurs qui seront à la mode.